La menuiserie, art et métier, est l’ensemble des techniques mises en œuvre pour construire des ouvrages de taille relativement petite (par opposition aux ouvrages de charpente) par la mise en forme et l’assemblage de menues pièces de bois. Ces assemblages se font de largeur, de longueur ou en angle.

Par extension, on parle de menuiseries pour désigner les ouvrages dont la conception répond à cette définition : ils doivent être en bois massif et assemblés selon les techniques traditionnelles (à tenon et mortaise qu’il soit chevillé ou collé, à queue d’aronde, à enfourchement, à mi-bois, à rainure et languette, etc.). Les vis, clous, boulons, colles et autres éléments de fixation mécanique ou chimique peuvent être utilisés mais ne se suffisent pas à eux-mêmes : un ouvrage dont les pièces de bois, sans aucune forme d’usinage, ne tiendraient entre elles que par leur emploi n’est pas une menuiserie.

De nos jours, par abus de langage, on parle souvent à tort de menuiseries concernant les ouvrages utilisant d’autres matériaux que le bois (comme le PVC, l’aluminium, etc.) bien qu’ils ne puissent y prétendre. Aussi, on associe parfois la menuiserie et la serrurerie, pourtant ce sont deux métiers bien distincts.

ATELIER MX.

Au xviiie siècle – selon André-Jacob Roubo, dans son L’Art du menuisier – la menuiserie renferme cinq grandes parties qui ont ensuite été subdivisées. La première renferme la menuiserie dite de bâtisse ; elle-même se divise en menuiserie dormante et menuiserie mobile. Par menuiserie dormante on entend celle qui concerne les pièces posées à demeure telles que les escaliers, les dormants, les chambranles de portes et croisées, les boiseries, les stalles des chœurs d’église, les confessionnaux, les chaires à prêcher, les corniches, etc. Par menuiserie mobile on entend les portes en général, les croisées, les volets, les persiennes, les jalousies, etc. La seconde renferme la menuiserie en meubles qui embrasse les professions de l’ébéniste, du constructeur de billards et autres. La troisième partie est celle dite menuiserie du bâtonnier. C’est le nom du menuisier qui renferme sa spécialité dans la fabrication des fauteuils, des chaises, des tabourets, des lits de sangle et autres lits simples. La quatrième partie est la menuiserie des jardins qui comprend l’art du treillageur. Enfin la cinquième partie est la menuiserie théorique qui renferme l’art du trait, l’art du toiseur-vérificateur parties essentielles dont la connaissance devrait précéder toutes les autres ou qui du moins devraient être enseignées simultanément, etc.